L’immigration légale désigne le fait de se rendre légalement dans un pays autre que celui de sa nationalité pour s’y installer durablement. On traitera ici des voies d’accès au territoire européen ou français, en dehors de l’asile, des visas de court séjour et de la mobilité des citoyens européens.
Même si le droit de l’Union européenne prévoit de « développer une politique commune de l’immigration », celle-ci reste largement de la compétence des Etats.
En effet, ils sont seuls compétents pour « fixer les volumes d’entrée » des étrangers aux fins d’immigration de travail. Ceci explique qu’il existe autant de régimes d’admission que d’États membres.
L’Union européenne a adopté quelques directives en matière d’immigration légale. Elles portent sur le regroupement familial, les résidents de longue durée, les étudiants et les chercheurs.
Elle a également adopté quelques textes qui portent spécifiquement sur l’immigration professionnelle. Une directive définit les conditions d’entrée et de séjour des travailleurs saisonniers et les trois autres concernent plutôt les travailleurs très qualifiés, les chefs d’entreprise et employés de multinationales.
Globalement, l’entrée et le séjour des travailleurs qui ne sont pas hautement qualifiés sont organisés par les Etats.
En France, l’immigration légale prend principalement trois formes :
- La première forme est l’admission pour motif familial (près de 89 000 titres de séjour en 2019). Plus de la moitié de ces admissions concernent des membres de la famille de ressortissants français. Elle comprend aussi le regroupement familial, qui permet à un étranger non européen détenant un titre de séjour de faire venir son conjoint et ses enfants.
- La deuxième voie d’immigration légale, la plus importante en France est la délivrance de titres de séjour pour étudiants étrangers (plus de 90 000 en 2019).
- Souhaitant favoriser l’immigration de travail, le gouvernement a créé en 2016 un « passeport talent » pour favoriser la venue en France d’étrangers à forts potentiels, comme les jeunes diplômés salariés, les créateurs d’entreprise et de start-up, les investisseurs économiques, les artistes interprètes, etc.
Pourtant, l’immigration économique reste très minoritaire puisqu’elle a concerné moins de 40 000 personnes en 2019.
En conclusion, et au-delà de l’asile, les voies de migration légales concernent principalement l’immigration familiale, étudiante et professionnelle.